La résurrection est un surgissement
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La résurrection (ba’th) est bien un surgissement, un lever (qiyâm), en un temps final où l’homme sort de sa plongée (inghimâr) dans le monde naturel.
La tombe dont l’homme brise le confinement n’est pas seulement son tombeau matériel. Au sens vrai, la tombe est le monde naturel tout entier, son espace et sa temporalité, dont l’homme renaissant sortira comme le nouveau-né sort de la matrice.
Comme un dormeur, il s’éveille. Sa naissance nouvelle le conduit en un pèlerinage vers la présence divine.
Cette résurrection sanctionne son désir, son amour de la liberté ou son désir de la contrainte, selon qu’il ira, « libre des chaînes des réalités qui le liaient et des liens des passions, se délectant de soi-même, rendu joyeux par la proximité de Dieu », car « qui aime la proximité de Dieu, aime Dieu pour sa proximité »; ou qu’il sera resté prisonnier des empêchements qui le contraignent, pris de dégoût pour la proximité de Dieu, invinciblement dégoûté d’exister.
Extrait de : Mollâ Sadrâ, de Christian Jambet
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Dans ce nouvel amour… meurs
Ta voie commence de l’autre côté.
Perce une issue dans le mur de ta prison
Libère-toi!
Évade-toi comme quelqu’un qui soudainement naît à la lumière.
Vas-y maintenant!
Tu es couvert d’un épais nuage
Glisse de l’autre côté.
Meurs… et sois tranquille.
La quiétude est le signe le plus sûr
que tu es mort.
Ton ancienne vie était une course frénétique
loin du silence.
Sans mots, la pleine lune
Se lève maintenant.
Rumi
Frank
27 avril 2010 at 18:21